jeudi 16 juin 2016

Dordogne : il cachait quatre kilos de drogue dans la cave de sa belle-mère

L'homme a été jugé mercredi à Périgueux. Le cannabis sentait tellement fort qu'il a finalement été repéré par des gendarmes
Nounou un jour, nourrice toujours. Une sexagénaire, habitante de Lisle, en Dordogne, comparaissait mercredi devant le tribunal correctionnel de Périgueux aux côtés de son gendre, pour détention de cannabis.
Le trentenaire, résidant à Villetoureix, également en Périgord, était poursuivi pour transport, usage, détention et importation de stupéfiants.
L'affaire remonte à l'automne 2015, lorsque les gendarmes de Lisle distinguent une forte odeur de cannabis émanant d'une cave de la commune. Chez la sexagénaire, originaire du Pas-de-Calais, ils découvrent 4 kilos de têtes de cannabis répartis dans des boîtes.
« Je n'ai pas voulu donner son nom en garde à vue car je lui fais confiance, je le connais depuis tout petit, j'étais sa nounou. Je savais qu'il allait venir se dénoncer », a-t-elle expliqué.
Fumeur depuis ses 17 ans, le prévenu, monteur de pylônes, assure qu'il a cessé sa consommation de cannabis depuis le printemps dernier.

Dépassé par le rendement

« J'avais fait pousser 10 graines que j'avais achetées en Espagne, je ne pensais pas que cela ferait 4 kilos, a-t-il expliqué mercredi à la barre. Je l'ai déposé chez ma belle-mère, car cela commençait à sentir fort chez moi et je ne voulais pas que mes enfants en subissent les conséquences. »
Contrairement à sa belle-mère, son casier n'est pas vierge : il présente quatre condamnations dont une pour usage de stupéfiants.
La défense a mis en avant les valeurs de « famille et de travail », partagées par les prévenus
Anne-Claire Galois, représentante du ministère public, a regretté que le prévenu ait « fait le choix de mettre en difficulté sa belle-mère plutôt que sa famille ». La défense, assurée par Marie-Pierre Boutot, a mis en avant les valeurs de « famille et de travail », partagées par les deux prévenus. « C'est malgré elle qu'elle se retrouve devant vous », a exposé l'avocate.

Des peines de sursis

Des arguments qui ont pesé puisque le tribunal a sensiblement allégé les réquisitions. Le trentenaire a été condamné à deux mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve d'un an, avec obligation de soins. Sa belle-mère, à nouveau nourrice, écope d'une amende de 500 euros avec sursis.

http://www.sudouest.fr/2016/06/16/le-cannabis-sentait-trop-fort-2402069-1910.php

Aucun commentaire: