mardi 21 juillet 2015

Ribécourt : deux mois avec sursis pour avoir frappé son père de… 77 ans

Il se présente seul à la barre. Cet hiver, il s’est séparé de sa compagne et est revenu vivre chez son père. Il décrit une cohabitation difficile. Un père — Joaquim, 77 ans, invalide — qui passerait son temps à le « courser dans les escaliers » avec sa canne et lui prendrait « tout l’argent de la Cotorep ». Antonio bénéficie de cette aide depuis plusieurs années pour des troubles psychiatriques. « Je crois que je suis schizophrène. Je prends un traitement depuis 15 ans. C’est mon père qui m’a rendu comme ça », explique-t-il. Le 24 juin, « après avoir bu trois bières », il demande 2 € à son père. Dispute, échanges de coups. Le père sort en trombe de la maison familiale, agite sa canne « pour appeler à l’aide ». Et s’effondre sur le trottoir. C’est un automobiliste qui prévient les secours. Depuis, Antonio vit « dans les bois ». « Dans un camping? », interroge la présidente à tâtons. « Non, dans la forêt », élude le prévenu. A la barre, rouge de colère, Joaquim ponctue toutes ses phrases en frappant le sol avec sa canne. Il assure que c’est son fils qui a lancé les hostilités. Antonio affirme le contraire. Le tribunal a tranché : deux mois avec sursis pour le fils.
http://www.leparisien.fr/oise-60

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