mercredi 26 février 2014

Plus de 21.000 oiseaux tués à cause des tempêtes cet hiver

Affaiblis et épuisés par les tempêtes successives, plus de 21.000 oiseaux marins morts se sont échoués sur les plages du littoral atlantique depuis fin janvier, une "hécatombe" sans précédent depuis au moins un siècle, a annoncé ce mercredi la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Au 24 février, du pays Basque au Finistère sud, on comptabilisait 21.341 oiseaux morts et 2.784 acheminés dans les centres de sauvegarde. Le macareux moine et le guillemot de Troïl sont les espèces les plus touchées et, dans une moindre mesure, le pingouin torda.

La LPO a effectué ces comptages durant trois week-ends, en mobilisant plus de 500 bénévoles. "De nombreux oiseaux flottants", majoritairement morts, "au large des côtes ont été signalés par les marins-pêcheurs. Autant dire que le bilan, encore provisoire, risque de s'alourdir dans les prochains jours", écrit la LPO dans un communiqué.
"De nombreuses interrogations subsistent"
Ces oiseaux ont essentiellement souffert d'un "manque de nourriture", explique Nicolas Gendre, responsable de programmes à la LPO. "On pense que les tempêtes ont déplacé les oiseaux sur des zones moins riches en nourriture", indique-t-il. "Par ailleurs, les oiseaux doivent se maintenir sur l'eau et, quand il y a une forte houle, ils dépensent plus d'énergie pour pouvoir survivre, se nourrir".
Quelques oiseaux ont pu aussi être achevés par des boulettes de pétrole, des bateaux profitant des intempéries pour dégazer au large. "Jusqu'en 1900, on n'a aucune trace" d'un échouage aussi massif, a précisé Nicolas Gendre. "Après les tempêtes, on trouve toujours quelques cadavres d'oiseaux. Mais en Charente-Maritime, c'est 4, 10. C'est des cacahuètes", a-t-il dit, soulignant que de nombreuses interrogations subsistaient pour expliquer un phénomène d'une telle ampleur.
 

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